Un séisme a secoué l'Emirates et l'Europe du football. Dans une nuit d'avril qui restera gravée dans les annales du club londonien, Arsenal n'a pas seulement battu le Real Madrid, tenant du titre, il l'a pulvérisé, humilié, renvoyé à ses études sur un score sans appel (3-0). Une démonstration de force, de talent et de caractère qui place les Gunners en position plus qu'idéale avant le retour à Bernabéu et qui a fait rugir de plaisir tout un stade. Le champion d'Europe est tombé, et lourdement.
Un premier acte sous tension
Pourtant, rien ne laissait présager une telle déroute après une première période cadenassée, tendue et indécise. Arsenal, fidèle à ses principes offensifs insufflés par Arteta, tentait bien de prendre le jeu à son compte, mais se heurtait à un bloc madrilène bas, presque frileux, clairement venu pour limiter la casse. Les occasions étaient rares. Mbappé, sur l'une de ses rares accélérations, obligeait Raya à une parade (31e). Mais c'est Arsenal qui se montrait le plus menaçant, notamment dans les ultimes instants avant la pause, quand Courtois devait sortir le grand jeu coup sur coup devant une tête de Rice puis une frappe de Martinelli (45e). 0-0 à la mi-temps, score logique mais frustrant pour des Londoniens plus entreprenants.
Le chef d'œuvre inattendu de Declan Rice
Le second acte allait être d'une toute autre facture, une démonstration de puissance et d'efficacité clinique orchestrée par un héros totalement improbable : Declan Rice. Le métronome de l'entrejeu anglais, qui n'avait jamais marqué sur coup franc direct en plus de 300 matchs, allait s'offrir un doublé d'anthologie dans l'exercice. D'abord, une merveille de frappe enroulée contournant le mur, à la trajectoire flottante, que n'aurait pas reniée Roberto Carlos, finissant sa course au ras du poteau d'un Courtois médusé (58e). Puis, douze minutes plus tard, rebelote : un missile lointain, pleine lucarne cette fois (70e). Deux coups de tonnerre qui faisaient chavirer l'Emirates et mettaient le Real K.O. debout.
Le Real à genoux, Arsenal en démonstration
Assommés, dépassés, les Madrilènes n'allaient plus exister. Fait incroyable, les champions d'Europe ne se créeront pas la moindre occasion de but durant toute la seconde période, subissant les vagues rouges et blanches. Arsenal déroulait un football léché, rapide, rappelant les plus belles heures de l'ère Wenger. Sans un grand Courtois, auteur de plusieurs arrêts décisifs notamment devant Martinelli et Merino (68e), l'addition aurait pu être encore plus corsée. C'est d'ailleurs Mikel Merino, l'ancien de la Sociedad, qui enfonçait le clou d'une reprise du gauche sans contrôle sur un service du jeune Lewis-Skelly (75e). 3-0. La messe était dite.
Un exploit fondateur pour la suite ?
Arsenal tient une victoire de prestige, un exploit retentissant qui efface peut-être de longues années de frustration européenne et qui rappelle la dernière qualification face aux Merengue en 2006. Ce succès place les Gunners sur une autoroute vers les demi-finales, où le PSG attend probablement le vainqueur avec un œil très attentif. Car au-delà du score, c'est la manière qui impressionne. Cet Arsenal-là a les armes pour rêver plus grand, peut-être même pour aller au bout. Le Real aura besoin d'une remontada historique à Bernabéu, mais au vu de sa prestation fantomatique à Londres, l'espoir semble mince.
Le Prochain Match d'Arsenal
32ème Journée
( Arsenal - Brentford ) Samedi 12 Avril 2025 à 18H30 Direct Canal+ Foot